Ratios 24-48-72 heures

Ratios et durées de Fermentations

Chaque culture de kéfir est directement impactée par le ratio et recette (quantité et fruit utilisé), qui influencent la multiplication des microorganismes, le goût de la boisson, son impact sur le transit intestinal… Mais aussi sur la santé des grains.

Les fermentations en anaérobiose sont particulièrement favorables, car elles permettent d’exprimer pleinement le potentiel des souches probiotiques et le goût de la boisson.

Certaines cultures de kéfir sont probiotiques, d’autres le sont moins, ou pas du tout.  Les plus puissantes cultures apportent un soulagement appréciable, notamment sur les douleurs articulaires (rapporté par les utilisateurs du kéfir HENA).

Pour pallier ces problèmes, les durées de fermentation de 24, 48 et 72 heures doivent être équilibrées afin de ne pas carencer les grains. Voici des recettes élaborées avec des proportions égales de sucre et de grains, de l’eau, une figue ou un abricot séché, ainsi qu’une rondelle de citron. Le tout est placé dans un bocal adapté pour une fermentation d’un litre. Une température située entre 22 et 25 °C sera plus adapté à ces ratios. Pour maintenir, une température optimale toute l’année, créez une chambre de fermentation.

Ratios plus grands = plus de probiotiquesInfluence de la durée de fermentation (24 h – 48 h – 72 h) sur la population microbienne du kéfir de fruits. 

F1 de 24 heures

  • 20 g de sucre / 20 g de grains (en été : 25 à 30 g)

    • Goût léger, fade, peu acide, stimule le transit intestinal.
    • En cas de constipation aiguë, réduire la fermentation à 18-20 heures sans F2.
    • Les levures et bactéries commencent à se multiplier, mais leur population reste encore en phase de croissance.

    • Le kéfir contient déjà des probiotiques, mais en quantité plus faible.

    • La boisson peut être légèrement sucrée ou peu acidulée, avec une effervescence modérée.

      F1 de 48 heures :

      • 40 g de sucre / 40 g de grains en hiver (50/50 en été)
      • Goût plus prononcé par le zest du citron, acide ou sucré, neutre pour le transit.
      • À éviter en cas de constipation. Effet anti-inflammatoire perceptible.
      • C’est souvent la phase optimale : les populations de bactéries lactiques et de levures sont bien établies.

      • On observe une forte activité probiotique, une bonne acidité et une pétillance équilibrée.

      • La diversité microbienne est maximale, ce qui rend la boisson plus bénéfique pour la flore intestinale.

      • F1 de 72 heures :

        • 60 g de sucre / 60 g de grains en hiver (70/70 en été)
        • Goût plus fort, ralentit le transit.
        • Idéale en cas de diarrhée aiguë, suivie d’une F2 prolongée avant consommation. Effet anti-inflammatoire perceptible.
        • Les sucres sont presque entièrement consommés.

        • La population microbienne commence à se déséquilibrer : certaines levures ou bactéries déclinent faute de nutriments.

        • La boisson devient plus acide, parfois trop, avec un risque d’affaiblissement des grains et d’apparition de levures sauvages en cas de sous nutrition, de grosse chaleur.

Attention : stress oxydatif et fermentation prolongée

Lors de fortes chaleurs, évitez de prolonger la fermentation du kéfir au-delà de 48 à 72 heures. Une durée excessive, surtout en période de canicule, peut provoquer un stress oxydatif sur les grains, altérant leur vitalité et leur équilibre microbien.

Pour préserver vos cultures :

  • Faites une rotation avec deux lots de grains. Pendant qu’un lot fermente, placez l’autre dans une eau légèrement sucrée pour le maintenir en forme.
  • Évitez de dépasser 48 heures de F1 lorsque de fortes chaleurs.

Un stress oxydatif répété peut également favoriser les contaminations (levures sauvages).

Sur le long terme, une sous-nutrition chronique des grains peut induire un affaiblissement du microbiome, voire des mutations génétiques au sein des souches microbiennes. Ces changements réduisent leur capacité à métaboliser les sucres, affectent leur reproduction et peuvent conduire à une disparition progressive des grains.

Le goût du Kéfir nature !

F2 de Kéfir de fruit

La boisson kéfir est peu savoureuse et laisse une sensation sèche en bouche. Il ne faut pas se mentir, les F1 de 24 heures sont douces et n’ont pas de goût ! Après une longue fermentation en F1 la boisson est plus forte, car elle contient davantage d’acides organiques (lactique, citrique…).

Pour la rendre plus agréable à la fin de la première fermentation (F1), il est conseillé de conserver un petit peu de sucre résiduel avant filtration.

Si vous préférez une boisson sans sucre et non pétillante, il suffit de la filtrer quelques heures après le temps recommandé.

Pour réduire l’acidité d’une boisson déjà filtrée, vous pouvez ajouter une pincée de bicarbonate et ressucrer légèrement, ce qui atténuera la sensation de sécheresse.

Enfin, pensez à réaliser la seconde fermentation (F2), aromatisée, pour obtenir plus de pétillance et révéler d’autres arômes subtils.

Préparation F2 et carbonatation

Augmenter les ratios sucre/grains ne rend pas le kéfir plus probiotique

Augmenter fortement les ratios sucre/grains dans le kéfir ne garantit pas plus de bienfaits probiotiques. Au contraire, cela peut avoir l’effet inverse.

  1. Fermentation déséquilibrée
    Un excès de sucre, de fruit ou de grains perturbe la F1.
    Conséquence : plus d’alcool, moins d’acides organiques (lactique et acétique), et une boisson appauvrie sur le plan probiotique.

  2. Stress des micro-organismes
    Lorsque les bactéries lactiques et les levures reçoivent trop de nutriments, elles peuvent entrer en stress.
    Plutôt que d’être renforcées, elles ralentissent leur activité et perdent une partie de leur efficacité. C’est pourquoi il faut augmenter le ratio progressivement.

  3. Effets sur la santé
    Un kéfir trop sucré devient plus calorique et plus alcoolisé, donc moins adapté à une consommation régulière.
    Un surplus de sucre non fermenté peut aussi favoriser Candida albicans ou d’autres levures opportunistes, surtout si le microbiome intestinal est fragilisé.

Conclusion
Ce n’est pas toujours la quantité de sucre ou de grains qui rendent le kéfir bénéfique, mais l’équilibre de la fermentation.
Un bon kéfir est celui où le sucre est bien transformé en acides organiques et en CO₂, pas celui qui démarre avec un excès.

En résumé, plus n’est pas toujours mieux. La clé, c’est une F1 et une F2 équilibrée, avec une consommation modérée et régulière.

Quels impacts une surconsommation de kéfir de fruit peut-elle avoir sur le microbiome et ses probiotiques ?


Le kéfir de fruit est une boisson vivante, contenant 1 à 100 millions de micro-organismes viables par ml, riche en micro-organismes bénéfiques pour la flore intestinale. Cependant, comme pour tout aliment fermenté, l’excès n’est jamais sans conséquence.

Nous ne sommes pas tous égaux face à la consommation de kéfir !
La tolérance dépend du microbiome intestinal, du métabolisme, de la sensibilité digestive et de la capacité d’adaptation de chacun. Certaines personnes, dont l’organisme assimile particulièrement bien les probiotiques du kéfir en quantité, peuvent ressentir des effets positifs sur leur confort digestif, une meilleure mobilité et moins de gêne physique, ainsi qu’une vitalité globale renforcée.

Une consommation trop importante de kéfir peut perturber l’équilibre naturel du microbiome intestinal. En effet, une exposition prolongée aux mêmes souches de bactéries et de levures peut réduire la diversité microbienne, pourtant essentielle à une bonne santé digestive.

À long terme, les micro-organismes du kéfir peuvent s’adapter à cette consommation répétée et perdre une partie de leur efficacité. Leurs effets anti-inflammatoires, notamment ceux des lactobacilles, pourraient alors s’atténuer.

De plus, un excès de kéfir peut augmenter l’acidité dans l’intestin, créant un environnement moins favorable à certaines souches bénéfiques et accentuant parfois les inconforts digestifs (ballonnements, accélération du transit).

Que la quantité consommée soit modérée ou importante, si le microbiote n’est pas habitué ou si l’organisme ne peut gérer l’afflux de micro-organismes et de métabolites, il est possible d’observer un phénomène de type “Herxheimer” (ou réaction de détoxification), qui se manifeste par des symptômes temporaires tels que fatigue, maux de tête ou inconfort digestif.

Consommation Vs Herxhing

🌿 Maximisez les bienfaits du kéfir avec des pauses stratégiques

Intégrer des pauses, ou fenêtres thérapeutiques, permet aux micro-organismes de rester puissants et non saturés, renforçant ainsi leur efficacité contre l’inflammation. En cas de douleur intense, gardez toujours une bouteille prête à l’emploi pour un soulagement immédiat.

Certaines personnes très sensibles peuvent tenir seulement 1 à 3 jours sans kéfir HENA, tandis que d’autres, habituées depuis 6 mois à 2 ans, parviennent à faire des pauses d’une à deux semaines, période durant laquelle la douleur s’atténue durablement sans retour brutal.

D’autres choisissent de maintenir la douleur à un seuil léger, autour de 2/10, plutôt que de viser l’absence totale de gêne. Cette approche optimise les effets des probiotiques sans augmenter les doses, évitant que le corps ne s’habitue trop rapidement.

Fortes de cette expérience, ces adeptes sont devenues de véritables gardiennes d’un kéfir de qualité, convaincues de son rôle dans le maintien d’un microbiome équilibré et d’un bien-être durable.

4 réponses sur “Ratios 24-48-72 heures”

  1. Oh wow, merci mille fois! J’avais opté pour une F1 de 48h à 40/40, et après 1 mois et demi, je vois clairement les effets positifs. Plus besoin de prendre un seul BioK, j’en reviens pas. Je fais des rotations de grains toutes les 3 semaines: je garde un 40 g de grains en mode « eau sucrée » sur e comptoir, et également un peu plus dans le frigo. Au bout de 3 semaines, je fais un changement: je sors les grains du frigo, les réveillent pendant 2 ou 3 jours, puis les utilisent pour les prochaines F1. Ceux qui étaient pour mes F1 et qui sont devenus très gros (eau calcaire), j’en garde juste quelques uns dans ma nouvelle F1, les autres je les mets au frigo pour 3 semaines.

    Est-ce une bonne habitude? J’ai décidé de faire ça pas mal à l’intuition. en pensant à l’éventuelle « fatigue » des grains.

    Pour la pause thérapeutique, quelle serait la bonne fréquence d’après vous? Faire 2 ou 3 semaines de pause tous les 3 mois genre? Pendant ce temps, je garde les grains au frigo ou j’en garde en mode « sur le comptoir » aussi?

    Merci mille fois!
    Lili

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